• D'après quelques rapides investigations sur la Toile et dans nos archives, il semble bien que la parabole de l’intendant infidèle (saint Luc 16, 1-18) ne soit que rarement citée, lorsqu’il est question de vision chrétienne de l’écologie. Pourtant, la transposition à la gestion par l’humanité des biens mis à sa disposition par le Créateur, semble aller de soi : depuis un ou deux siècles, nous nous acquittons dans l’ensemble avec une négligence grandissante de notre tâche d’intendants de la Terre. Dans certains cas, nous saccageons et dilapidons ce patrimoine au lieu de le cultiver et le faire fructifier. Le Créateur est donc en droit de nous demander des comptes sur la gestion des biens qu’Il nous a confiés, de génération en génération, ce qui doit nous conduire soit à nous réformer soit au minimum à chercher une issue honorable comme le fait l’intendant de la parabole.

     

     

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  • Nous écrivons "d'après François" et non "selon François" car il s'agit de donner une recension d'un ouvrage écrit non par le Saint Père lui-même (qui n'a aucune raison de s'adonner à ce genre de littérature), mais par un universitaire américain spécialiste du "leadership", qui a été conquis d'entrée de jeu par la manière d'agir et de communiquer du Pape.

    Jeffrey A. Krames, qui s'est intéressé auparavant à Jack Welch, mythique patron de General Electric jugé efficace mais cynique par beaucoup, et à Donald Rumsfeld ex-secrétaire d'Etat à la Défense (Pentagone), jugé non moins cynique par beaucoup d'autres, fait ici totalement abstraction de la dimension chrétienne de la papauté... ce qui prive évidemment son analyse des principales clés d'interprétation de la façon d'être d'un pape en général, vicaire du Christ à la tête de l' Eglise, chargé ici-bas  du salut des âmes, et de François dans le cas qui nous occupe. Cependant l'ouvrage a le mérite de proposer un modèle de "leadership" qui s'écarte des canons utilitaristes habituels.

    Le mot "leadership" est particulièrement agaçant, car il correspond à l'évidence à une réalité, mais n'a pas de traduction littérale en français. En effet des expressions comme "art de diriger" ou "ascendant collectif" ou encore "charisme" n'épuisent pas le phénomène de "leadership".

    Le "leadership par l'humilité" (ou "avec humilité") est tout sauf nouveau (du moins dans la  littérature spécialisée): Jim Collins classe ce mode de leadership au niveau 5 (le plus accompli selon lui); Eric Friedman en est un autre expert.

    Notons enfin que malgré l'accroche tapageuse, nous sommes bel et bien dans un sujet AEC (Association des Economistes Catholiques) : sans entreprise, pas d'économie, et sans dirigeant visionnaire et meneur d'hommes (et de femmes), pas d'entreprise durable.Quant à l'expression "diriger c'est servir", l'origine ou la meilleure illustration peut en être trouvée dans le lavement des pieds le Jeudi Saint.L'humilité est avant tout une forme de réalisme, autant que de service. Quoi de plus réaliste que l'Evangile?

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  •         L’harmonieux, équilibré et symétrique schéma en trois pétales (efficacité économique, responsabilité environnementale, justice sociale ou équité sociétale) est présent à l’esprit de tous ceux qui s’intéressent à la question du développement durable.Au vu de ce schéma, de loin le plus fréquent et de quelques autres de même inspiration ou peut-être idéologie, il peut être intéressant de réfléchir un peu sur ce qui va de soi et ce qui ne va pas du tout de soi dans ces représentations ; comment ces représentations graphiques peuvent influencer nos représentations mentales ; si elles sont fidèles ou non aux définitions respectives du développement durable et de la responsabilité sociétale des entreprises ; et quels présupposés elles véhiculent.

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  • Que faire de Laudato si'? (dans l'entreprise)

     "La joie de l'âme réside dans l'action." (maréchal Lyautey, chambre de commerce de Lyon, 29 février 1916)

     

    La question abordée ici se situe à un niveau quotidien de l'économie – l’économie réelle ou l’économie d’en-bas, comme on voudra - dont les acteurs, pendant que les sommets mondiaux ou mondialistes statuent sur le sort du monde, peuvent se demander comment faire mieux que par le passé en matière de RSE (responsabilité sociétale des entreprises), piqués au vif par la philippique pontificale, qui n’est pas tendre avec les entreprises, de préférence dans l’hémisphère Nord.

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  • Il est de bon ton d'affirmer que le christianisme est à l'origine d'un certain mépris pour les choses matérielles et pour la nature environnante, autrement dit une bonne partie de la Création. L'Eglise catholique est la plupart du temps citée à comparaître sur ce thème comme sur d'autres. Le livre fort intéressant de Michel-Maxime Egger "La Terre comme soi-même, repères pour une écospiritualité", Labor & Fides 2012, et sa préface par Pierre Rabhi, en sont un bon exemple (le rapprochement entre ce livre, de spiritualité orthodoxe, et la récente encyclique Laudato si' mériterait d'ailleurs un autre article).

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